This article in other language

AU SOMMAIRE DE CET ARTICLE : PRÉSENTATION DES PLAQUES POUR LANTERNES MAGIQUES / FABRICATION D’UNE LANTERNE MAGIQUE DIY / VISITE DE L’EXPO « PLEIN LA VUE » AU MUSÉE DE L’IMAGE.

DES PLAQUES ANCIENNES POUR LANTERNES MAGIQUES, UNE FORME D’ART POPULAIRE.

Plaques anciennes imprimées en chromolithographie pour lanterne magique, collection de l’Atelier Kitchen Print.

Comme à mon habitude, j’aime à « chiner » en brocante durant l’été dans Les Vosges. J’y ai trouvé une dizaine de lames en verre portant chacune une suite de cinq illustrations miniatures de 15mm de diamètre. Je n’avais pas souvenir d’avoir vu en vrai des plaques pour lanternes magiques. La grande qualité de dessin, la richesse des couleurs des plaques que j’ai trouvées sont remarquables, quelle chance ! Grâce à la possibilité de prendre des photographies en mode macro, on peut bien apprécier la qualité de ces images grosses comme un petit doigt.

Au début de l’invention au XVIIe siècle, la lanterne était cachée du public afin de mieux le surprendre. On parlait de fantasmagorie (vision fantastique ou surnaturelle en général dans une salle obscure et sous la forme d’un spectacle…). « Lanterne à peur » a été le premier nom donné par son inventeur Athanase Kircher (https://fr.wikipedia.org/wiki/Lanterne_magique).

La commercialisation des lanternes magiques aux enfants débute vers 1840. En France, vers 1850, Auguste Lapierre est un des plus grands fabricants de plaques en série bordées de papier vert.

Mes plaquettes trouvées en brocante sont encadrées de papier rouge et signées d’un illustrateur de talent répondant aux mystérieuses initiales de « F.N. ». Elles ont visiblement été imprimées en chromolithographie (lithographie en plusieurs couleurs) sur de la gélatine qui a été ensuite collée sur le verre. On n’imagine pas passer du verre sous une presse à cause de sa fragilité, d’où je pense l’utilisation de la gélatine. Les premières plaques pour lanternes magiques étaient peintes à la main, puis au regard du succès commercial, elles ont été imprimées en lithographie. Ces dernières dateraient donc de la fin du XIXè ou du début XXème siècle. Si vous avez des informations sur l’illustrateur et/ou le fabricant, n’hésitez pas à me contacter.

Ces jeux de transparence me rappellent un de mes articles précédents, celui relatif à la diaphanie (ou vitrophanie) du savon « Le Chat », Article ICI.

FABRICATION D’UNE LANTERNE MAGIQUE DIY.

J’ai rapidement fabriqué une modeste lanterne magique faite maison ou « DIY ». J’ai pris ce que j’avais sous la main ou en réserve dans mon « bazar », comme une lentille, un tube en carton et une lampe de bureau. J’ai mis la lentille au bout du tube (accrochée en son centre avec du scotch) et découpé des ouvertures latérales avec un cutter pour pouvoir glisser les plaques. Enfin, j’ai calé le tube dans la lampe de bureau dont le diamètre coïncidait comme par miracle.

Pour partager ces images et d’autres, je ferai des projections à l’atelier à partir de 17h là l’occasion de la « Boutique de Noël » les vendredi 22 et samedi 23 décembre 2023. Il y aura aussi à cette occasion des artisanes invitées à présenter leurs créations. Je vous tiendrai au courant des horaires de la boutique de Noël lors de mon prochain courriel, pour être tenu au courant, abonnez-vous à mon infolettre « Newsletter ».

PHOTOS DE L’EXPOSITION « PLEIN LA VUE » AU MUSÉE DE L’IMAGE À ÉPINAL. (jusqu’au 7 janvier 2024)

Le hasard a voulu que je trouve ces plaques avant d’aller visiter le musée de l’Image à Épinal qui a justement une exposition temporaire dédiée aux illusions et jeux optiques ! J’ai pu voir à quoi ressemble de vraies lanternes magiques. Il y avait des plaques en verres peintes à la main mais aussi d’autres imprimées en chromolithographie comme les miennes (c.f. ci-dessous images de grand illustrateur O’Galop). L’exposition « Plein la vue – Jeux & illusions d’optiques dans l’imagerie populaire » est formidable et elle est visible jusqu’au 7 janvier 2024. Voici quelques photographies que j’ai prises lors de ma visite de l’exposition, mais ce n’est qu’une infime partie…

Fin XIXe et début XXe siècle, les lanternes magiques réalisées pour les enfants étaient très répandues et populaires. Si bien que l’imagerie « papier » (comme l’imagerie Pellerin à Épinal) s’est trouvé concurrencée et a très bien su profiter de cette mode en évoquant la lanterne magique dans ses fameuses images (c.f. images d’Épinal ci-dessous).

Site du Musée de l’Image à Épinal, Exposition temporaire « Plein la Vue – Jeux & illusions d’optiques dans l’imagerie populaire » jusqu’au 7 janvier 2024. https://museedelimage.fr/